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L’Autriche subventionne le photovoltaïque « Made in Europe »

17 juin 2024

L’Autriche a donc pris la décision d’accorder une prime pour le photovoltaïque « Made in Europe ». Celle-ci, disponible à l’automne, pourra bénéficier aux systèmes solaires de plus de 35 kW dont les composants auront été produits sur le continent. Un geste qui contribuera non seulement à accélérer la transition énergétique en Autriche mais aussi à la création d’emploi dans le domaine du photovoltaïque. L’association solaire autrichienne PV Austria félicite cette décision qu’elle estime être « un signal important à la fois pour l’industrie autrichienne et pour la population car elle encourage la production nationale de haute qualité et permet d’amortir la forte pression sur les prix. » En Europe, ces subventions seront d’autant plus nécessaires que le secteur photovoltaïque tente de survivre face à la concurrence déloyale des modules provenant de Chine. Il ne reste plus maintenant qu’à espérer que d’autres gouvernements européens adoptent la même attitude vis-à-vis de leurs propres industries solaires.

Hausse des investissements dans les énergies propres en 2024

18 juin 2024

Dans son dernier rapport, elle prévoit que leur montant s’élèvera à 2000 milliards de dollars contre 1000 milliards pour le fossile. Des investissements mondiaux dans les énergies propres qui comprendront le renouvelable, bien sûr, mais aussi les véhicules électriques, l’énergie nucléaire, les infrastructures réseaux, l’efficacité énergétique, le stockage, les pompes à chaleur et les carburants à faibles émissions. Faith Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, souligne que malgré des conditions économiques compliquées, les investissements dans les énergies propres atteignent des records. En 2023, chaque dollar investi dans l’éolien et le solaire a produit 2,5 fois plus d’énergie qu’un dollar investi dans ces mêmes technologies il y a dix ans. C’est donc dans ce contexte de stimulation que le photovoltaïque devrait bénéficier de 500 milliards de dollars pour son développement, confirmant son statut d’acteur central de la transition énergétique. La Chine devrait investir, cette année, 675 milliards de dollars dans les énergies propres. Pour l’Europe et les États-Unis, les sommes atteindront, respectivement, 370 et 315 milliards. Ce trio représente à lui seul plus des deux tiers des investissements mondiaux. Un constat qui souligne les déséquilibres dans les investissements énergétiques, insuffisants dans les économies en développement selon le rapport de l’AIE. En ce qui concerne les énergies fossiles, les investissements restent alignés sur la demande d’ici 2030 en fonction des politiques actuelles mais sont bien trop élevés par rapport aux objectifs de neutralité carbone. Pour pouvoir les atteindre d’ici 2050, il faudra annuellement financer les énergies renouvelables de 500 milliards supplémentaires.

La Stib prend un virage 100% électrique avec ses nouveaux bus

20 juin 2024

Un budget important qui permettra donc à la Stib de développer sa flotte de bus 100% électriques. Ces derniers, au nombre de 106 pour le moment, se répartiront entre 70 bus articulés et 36 standards. Un accord passé avec Daimler Buses s’élèvent à une commande de 220 bus dont le premier modèle devrait arriver en Belgique au mois de juillet, ces derniers sont assemblés à Mannheim, en Allemagne. Il sera déjà possible, pour les voyageurs, de tester ces bus 100% électriques sur le réseau de la Stib dès la fin du mois d’août, sur les lignes 46 (Pannenhuis – Moortebeek), 53 (Hôpital Militaire – Westland Shopping Center), 87 (Simonis – Beekkant) et 89 (Gare Centrale – Westland Shopping Center). La livraison de ces derniers s’étalera jusqu’en 2026. Une bonne nouvelle pour la Stib étant donné la mise en application progressive du calendrier de la LEZ à Bruxelles, autrement dit la Low Emission Zone. Celle-ci interdira la circulation des véhicules diesel Euro 5 à partir de 2025, une norme qui concerne déjà une partie des bus de la Stib. Cette dernière vise une flotte 100% électrique d’ici 2035 pour être en accord avec l’objectif final de la LEZ : l’abandon total et définitif des véhicules thermiques à partir de 2036. Il s’agit donc d’un investissement plus que nécessaire pour la mobilité surtout lorsqu’on sait que les secteurs de l’industrie et du transport figurent parmi les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Source image : Stib

CERSA communauté énergie renouvelable Wallonie

Communauté d’énergie renouvelable à Aubange : une première en Wallonie

21 juin 2024

Communiqué de presse conjoint de la Ville d’Aubange, du Parc naturel de Gaume et d’Energie Commune. La Ville d’Aubange franchit une étape importante avec la création de l’ASBL « Communauté d’énergie renouvelable Soleil d’Aubange » (CERSA), une communauté d’énergie renouvelable (CER) visant à partager son électricité directement aux citoyens aubangeois, et fraichement reconnue par la CWaPE comme la première CER de Wallonie ! Cette initiative s’inscrit dans une démarche de transition énergétique menée par le Groupe d’Action Locale (GAL) Parc naturel de Gaume, en partenariat avec la Ville d’Aubange et l’ASBL Energie Commune. Composée de particuliers et de la Ville d’Aubange, CERSA souhaite promouvoir une économie sociale et durable en milieu rural et urbain, en accord avec les principes du développement durable. Le processus menant à la création de cette communauté a été caractérisé par un engagement actif des membres fondateurs, participant à des séances d’information et réunions de travail. Ils ont bénéficié du soutien précieux d’Energie Commune, une entité spécialisée dans l’expertise légale et technique en matière d’énergie renouvelable, ainsi que du Parc naturel de Gaume, initiateur et porteur de ce projet. En pratique La communauté d’énergie a la possibilité de mener diverses activités liées au domaine de l’énergie, tout en respectant les objectifs sociaux, environnementaux et économiques qu’elle s’est fixée. Parmi ces initiatives, la principale consiste donc au partage d’électricité entre ses membres. Celui-ci se concrétisera bientôt (la procédure suit son cours) à partir d’une nouvelle installation photovoltaïque récemment mise en service sur le toit du site du Service Travaux de la Ville d’Aubange. Cette installation de 45 kWc (30 kVA) permettra de partager l’excédent d’électricité non autoconsommée par le Service Travaux avec les ménages essentiellement, mais aussi les PME et autres institutions publiques, qui souhaiteraient rejoindre la … Continue reading "Communauté d’énergie renouvelable à Aubange : une première en Wallonie"

Le V2G ou Vehicle-to-Grid, un atout pour la transition énergétique

25 juin 2024

Nous vous avions déjà parlé des avantages que représentent les véhicules électriques pour le réseau et spécifiquement du V2G dont le caractère « bidirectionnel » permet des échanges dans les deux sens. Actuellement, la majorité des modèles sur le marché sont unidirectionnels («V1G») et sont donc incapables de décharger leur batterie pour alimenter le ménage ou le réseau. Mais cela pourrait bien changer avec l’intérêt croissant des fabricants automobiles pour le V2G étant donné l’opportunité que cela représente, tant pour le propriétaire du véhicule que pour le réseau électrique. Mise en situation Il est 18h30, vous rentrez à la maison et branchez votre voiture électrique à la borne de recharge. Avec un véhicule V1G, la charge commencerait immédiatement, juste au moment où le réseau est déjà fort sollicité, du fait que tout un chacun rentre chez soi et allume des appareils électriques. C’est le pic de consommation de fin de journée pendant lequel l’électricité coûte le plus cher à produire, et émet le plus de CO2 à cause d’une sollicitation des centrales à gaz. Avec un système V2G et son application smartphone, vous pourrez gérer la charge/décharge de votre véhicule électrique en indiquant son état de charge actuel et celui désiré pour sa prochaine utilisation en en précisant la date et l’heure. Après cela, vous ne vous occupez plus de rien : la voiture alimentera l’habitation en électricité. Cette gestion vous permettra de réaliser des économies tout en réduisant la pression sur le réseau électrique. En effet, une fois le pic de consommation passé, le véhicule chargera à des moments où l’électricité est bien moins chère, voire gratuite s’il attend et que l’électricité provient de vos panneaux photovoltaïques. Pour autant qu’un tarif dynamique soit accessible (comme c’est déjà le cas en Flandre), il sera … Continue reading "Le V2G ou Vehicle-to-Grid, un atout pour la transition énergétique"

Photovoltaïque bifacial et voies ferrées : les tests sont lancés

27 juin 2024

Il y a quelques semaines, la Commission européenne a partagé les résultats de son étude sur le déploiement du photovoltaïque vertical, qu’il soit monofacial ou bifacial. Implémenté le long des routes du continent, ce développement permettrait d’ajouter une capacité solaire de 403 GW, et l’utilisation de panneaux solaires bifaciaux générerait annuellement 391 TWh d’électricité propre. Certains pays ont déjà saisi l’opportunité que cela pouvait représenter et se sont lancés dans l’expérimentation du photovoltaïque vertical bifacial. En Lituanie, près de Vilnius et le long d’une voie ferrée, LTG Infra, le gestionnaire ferroviaire du pays, a installé un mur de 4,5 mètres de hauteur et de 70 mètres de longueur, qui intégrera 60 panneaux solaires bifaciaux de 370 W et qui devraient produire environ 13 MWh d’électricité par an. C’est la société SoliTek qui fournira les modules pour ce projet pilote, ainsi que pour un autre projet le long d’une autoroute nationale, qui accueillera, cette fois, 56 modules solaires de 370 W pour une production estimée de 15 MWh par an. En Allemagne, des chercheurs de la Fraunhofer Institute for Solar Energy Systems (ISE) étudient différents prototypes de modules solaires à intégrer dans le même type d’infrastructures, en zones urbaines notamment. Cette recherche, débutée en 2020, passe maintenant à une phase concrète avec des tests en extérieur, allant par exemple de systèmes composés uniquement de panneaux photovoltaïques sans infrastructures antibruit supplémentaires à des modèles intégrés dans des structures existantes. Des tests qui devraient donc démontrer l’intérêt de cette technologie pour augmenter la production d’énergie renouvelable en Europe.

Des vents favorables pour l’énergie éolienne en Europe

4 juillet 2024

L’année dernière, l’énergie éolienne représentait 19% du mix électrique de l’UE (18 % en Belgique) et pourrait atteindre 50% d’ici 2050. Selon WindEurope, en 2023, la production éolienne d’électricité se répartissait entre 89% de production onshore et 11% de production offshore. Combien d’éoliennes cela représente-t-il ? 103 370 éoliennes onshore et 3 630 offshore (dont 30 flottantes). En plus de continuer sa progression dans le mix électrique, l’industrie éolienne constitue aussi une opportunité économique. Plus de 250 fabricants européens produisent des composants nécessaires pour les turbines, et le secteur emploie 350 000 personnes. Ce chiffre devrait augmenter pour atteindre 560 000 emplois d’ici 2030. N’oublions pas la contribution de l’éolien au PIB de l’Union européenne qui s’élève à 52 milliards d’euros. Les parcs éoliens versent également 10 milliards d’euros de taxes aux municipalités, participant ainsi à l’économie locale à travers le continent. L’éolien c‘est aussi de la durabilité : il faut seulement entre 5 et 8 mois pour compenser l’énergie nécessaire à la construction d’un parc éolien, et une éolienne se recycle jusqu’à 90%. C’est également une garantie de sécurité énergétique pour l’Europe, car l’énergie éolienne évite l’importation de 100 milliards de m³ de combustibles fossiles chaque année. Des chiffres qui sont autant d’indices de la bonne santé du secteur mais celui-ci se heurte encore à un développement trop lent ainsi qu’aux difficultés d’électrification du continent. Pour cela, WindEurope a formulé 5 demandes pour soutenir un déploiement plus important de l’éolien : On l’aura donc compris, il reste certes encore des choses à faire pour continuer à faire progresser l’éolien plus rapidement en Europe mais les chiffres de 2023 en montrent tout l’intérêt pour l’avenir de la transition énergétique.

La consommation d’énergie belge au plus bas depuis 1995

8 juillet 2024

Au-delà de cette baisse de la consommation d’énergie dans le pays, on notera que la part des énergies renouvelables continue de grandir. C’est une des données observées et publiées dans le Belgian Energy Data Overview du SPF Economie. Le rapport révèle que la consommation finale d’énergie (c’est-à-dire, celle consommée par les ménages, l’industrie et l’agriculture) se chiffrait à 36,4 Mtep (million de tonnes équivalent pétrole), marquant une baisse de 1,2% par rapport à 2022. A noter que celle utilisée dans des buts non énergétiques, comme pour la production plastique, est aussi prise en compte. Sont exclues celles liées à la consommation du secteur énergétique lui-même et aux transports internationaux (maritimes et aériens). Le niveau de consommation d’énergie finale a atteint son niveau le plus faible depuis 1995. Un constat dû à la crise énergétique, conséquence de la situation géopolitique en Ukraine. Une situation qui a obligé les citoyens à revoir la façon dont ils utilisaient l’énergie au quotidien. En ce qui concerne les énergies renouvelables, leur part dans la consommation finale énergétique s’élevait, en 2023, à 14,1%. L’industrie a essentiellement consommé du gaz naturel (37,4%) et de l’électricité (32,8%), quant au secteur du transport, ce sont les produits pétroliers qui ont dominé sa consommation d’énergie avec 87,4%.

Repowering : le parc éolien de Perwez fait peau neuve

9 juillet 2024

Remplacé en moins de 5 ans, le « revamping » du parc éolien de Perwez est le résultat d’une collaboration entre deux acteurs du secteur de l’énergie (Eneco et Engie), la commune de Perwez et deux coopératives locales (HesbEnergie et Nosse Moulin). Cette modernisation lui vaut maintenant une capacité de 29,4 MW contre 12 MW précédemment. La production de 70 GWh/an, équivalente à la consommation de 20 000 familles, évitera ainsi l’émission annuelle de 28 000 tonnes de CO2. Les citoyens se sont également impliqués dans le projet avec l’acquisition d’une des éoliennes par la commune et 3 000 coopérateurs. Une implication citoyenne qui a, sans doute, facilité le repowering étant donné l’absence de plaintes lors de l’enquête publique. Rien de vraiment surprenant quand on sait que l’ancien parc avait déjà été bien accepté par les riverains. Mais que va-t-il arriver aux 8 anciennes turbines du parc éolien de Perwez ? Et bien, comme nous vous en avions déjà parlé, il est possible de recycler ou réutiliser de vieilles éoliennes. C’est ainsi que cinq d’entre elles auront une seconde vie ailleurs en Europe (Espagne, Moldavie et Pologne) et que les trois dernières serviront de pièces de rechange en Allemagne et en Pologne. Des mesures de protection des oiseaux et des chauves-souris ont été intégrées avec, notamment, une zone de refuge de 7 hectares pour que les oiseaux des plaines puissent se reproduire et se nourrir. D’autres mesures ont également été mises en place pour minimiser les nuisances sonores et les effets d’ombrage.

Électricité : nouvelle tarification en Wallonie en 2026

16 juillet 2024

Confirmée par la CWaPE, cette nouvelle tarification incitative vise un déplacement de la consommation d’électricité aux moments où cette dernière est la plus abondante sur les réseaux. En Wallonie, les résidents connaissaient déjà les tarifications standards : le tarif mono-horaire qui s’applique du lundi au dimanche (24h/24h) et le tarif bi-horaire réparti entre 2 tarifs (heures pleines et heures creuses). Changement important pour les consommateurs qui auront choisi ce dernier, en 2026 ce dernier sera valable du lundi au dimanche, la distinction entre semaine et week-end ne sera plus appliquée. Comment fonctionnera la tarification incitative ? Pour bénéficier de cette nouvelle tarification, il faudra répondre à 2 conditions préalables : une puissance de raccordement inférieure à 56 kVA et être équipé d’un compteur communiquant. Celle-ci sera divisée en trois tranches tarifaires (associées à un code couleur), étalées sur cinq plages horaires. Les heures vertes : ce sont les moments où le réseau est le plus disponible avec de l’électricité en abondance. Ces heures, au tarif le plus avantageux, s’étalent de 11h00 à 17h00 (aussi appelées « heures solaires ») et de 1h00 à 7h00. Les heures orange : elles correspondent à un tarif intermédiaire qui couvre les plages horaires entre 7h00 et 11h00, et entre 22h00 et 1h00. Les heures rouges : il s’agit des moments où le réseau est le plus sollicité, c’est-à-dire en fin de journée et en soirée (entre 17h00 et 22h00). Sans surprise, c’est là que le tarif sera le plus élevé afin de motiver les utilisateurs à déplacer leur consommation, et à ne pas faire fonctionner des appareils énergivores pendant cette plage horaire. Cependant, les consommateurs ne seront pas pénalisés pour les activités habituelles comme la préparation du repas du soir (pris en compte dans la tarification de la CWaPE). Mais attention, choisir la tarification incitative, c’est … Continue reading "Électricité : nouvelle tarification en Wallonie en 2026"