Page 18 – Renouvelle

Installation photovoltaïque commune et score PEB individuel

23 mai 2024

Vivre en copropriété offre de nombreux avantages comme la mutualisation des investissements. Des copropriétaires peuvent décider de financer ensemble une installation photovoltaïque commune, et désormais, grâce au partage d’électricité, tous les occupants de l’immeuble pourront même, chacun, profiter de l’énergie produite. Mais surtout, ils pourront tous profiter de l’installation commune dans leurs PEB individuels. Dans le cadre de l’établissement d’un certificat PEB d’un logement, d’un établissement public ou d’un bureau, en présence d’une installation photovoltaïque, la production d’électricité de l’installation vient annuler les besoins en énergie primaire du bâtiment concerné (énergie primaire = énergie extraite de la nature avant toute transformation). Si l’installation est individuelle En copropriété, un projet d’installation individuelle génère souvent les mêmes interrogations comme la répartition des surfaces de toiture ainsi que le nombre de panneaux en fonction des quotités, ou encore l’équilibre suffisant entre le nombre de panneaux par installation et les onduleurs. Avec des installations individuelles, chaque appartement pourra valoriser sa propre installation dans son score PEB. Mais la démarche individuelle est plus coûteuse car elle nécessite plus d’électronique et de temps de travail pour l’installateur. Il faut compter minimum 4500€ pour 6 panneaux. Il est bon de savoir aussi qu’il faut un minimum de panneaux pour qu’un onduleur puisse fonctionner, ou alors il faudra prévoir des optimiseurs. Si l’installation est commune L’installation photovoltaïque commune sur le compteur commun est une solution plus simple qui convient à une majorité de copropriétés, résolvant les possibles litiges quant à la répartition des panneaux et réduisant les charges communes. Grâce au partage, l’électricité injectée pourra être partagée vers les habitants de l’immeuble, réduisant les factures privatives pour les participants. Mais beaucoup d’installateurs, de copropriétaires et même de certificateurs PEB ne connaissent pas ces règles qui peuvent favoriser les … Continue reading "Installation photovoltaïque commune et score PEB individuel"

En Belgique, les énergies fossiles carburent aux subventions

27 mai 2024

D’ici 2030, l’UE veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55% et compte sur le développement des énergies renouvelables. Pourtant, en Belgique, les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz fossile) continuent d’être gavées généreusement aux subventions. L’inventaire fait notamment état d’aides indirectes s’élevant à 2,6 milliards. Bien que les aides aient été évaluées à 2,4% du PIB et marquent une diminution par rapport aux 2,8% de 2017, les montants absolus, eux, sont repartis à la hausse depuis 2020. Ces subsides se chiffraient alors à une somme de 11,378 milliards d’euros en 2020 contre les plus de 12 milliards en 2021. Sous couvert de soutenir la compétitivité, plusieurs secteurs ont pu bénéficier de ces généreuses subventions comme le transport routier, aérien et maritime ainsi que le secteur de l’industrie. Des subventions accordées surtout sous forme de taux d’accises préférentiels. Nous savons que parmi les secteurs qui devront être décarbonés en premier, il y a celui du transport. Depuis plusieurs années, les citoyens sont incités à choisir des modes de transports alternatifs moins polluants pendant que l’État verse une somme (estimée) de 594 millions d’euros pour l’exonération sur le kérosène. Les cartes carburant comptent pour 667 millions d’euros contre 389 millions pour les tarifs sociaux accordés aux personnes en précarité énergétique. Les subventions pour les voitures de société s’élevaient à un peu moins de 2 milliards en 2017 pour atteindre 2,5 milliards en 2021. La progression des subventions aux énergies fossiles est d’autant plus étonnante que les différentes entités belges se sont engagées à les diminuer dans le Pnec (le plan national énergie-climat) ainsi que lors de la COP28. Des financements totalement incohérents avec les objectifs de neutralité climatique et de décarbonation de la société. Et ce ne sont … Continue reading "En Belgique, les énergies fossiles carburent aux subventions"

La précarité énergétique touche de plus en plus de foyers belges

30 mai 2024

C’est plus précisément 21,8% de foyers qui étaient concernés, soit 6,9% de plus qu’en 2021. Les chiffres partagés dans le récent baromètre de la Fondation Roi Baudouin montrent que la consommation d’énergie continue d’être une source de préoccupations pour beaucoup d’entre nous. Pour rappel, la précarité énergétique est la difficulté à pouvoir répondre à ses propres besoins énergétiques pour des utilisations élémentaires : se chauffer, s’éclairer, cuisiner, etc. Une situation qui résulte de plusieurs facteurs comme des revenus trop faibles, une habitation aux mauvaises performances énergétiques ou encore des prix de l’énergie trop élevés. Consacrant 73 euros supplémentaires par mois aux factures énergétiques, 13,5% des ménages ont des coûts énergétiques trop élevés par rapport à leurs revenus. Une augmentation de la précarité énergétique répartie différemment selon les régions avec la Wallonie qui enregistre le taux le plus élevé grimpant à 29,2%. Suivent ensuite la Région de Bruxelles-Capitale avec 28,2% et la Flandre avec le taux le plus bas : 16,4%. Cette situation est, sans surprise, la conséquence de plusieurs crises successives (voire simultanées) depuis ces dernières années. La pandémie du COVID qui avait vu la demande en électricité fortement chuter pendant le confinement a été suivie d’une reprise rapide créant un déséquilibre entre l’offre et la demande, et donc une hausse des prix de l’énergie. Le conflit en Ukraine a aggravé les choses provoquant leur envolée. En décembre 2022, le prix pour 1 MWh de gaz naturel était 2,5 fois plus élevé qu’en 2018 et même 4 fois plus qu’en décembre 2020. Celui du mazout était plus élevé de 28% par rapport à 2021. Cette crise de l’énergie n’a pas qu’exclusivement touché les couches les plus fragiles de la société. La sévérité de cette crise a démontré que la précarité énergétique pouvait … Continue reading "La précarité énergétique touche de plus en plus de foyers belges"

Réinventons nos futurs, pour une transition climatique solidaire

4 juin 2024

Imaginer le futur est toujours un exercice difficile. Combien de célèbres voyants ou experts ne se sont-ils pas fourvoyés dans des prédictions erronées, allant des prophéties apocalyptiques aux prévisions économiques ou politiques à côté de la plaque ? À Charleroi, Energie Commune et le GSARA ont voulu relever ce défi avec des citoyens en lien avec le CPAS, peu habitués à se plonger dans le long terme. Comment imaginer le futur quand le présent vous tenaille avec ses urgences quotidiennes comme manger, se chauffer, se vêtir, payer les factures ? Quel rôle les citoyens peuvent-ils jouer dans un scénario où tout « se décide » bien au-dessus de leurs têtes ? Pour mener à bien ce projet, nous avons choisi de travailler avec deux groupes : Nous sommes partis des représentations des participant·e·s pour aller plus loin et voir comment ils et elles se situent dans ce débat. Nous avons privilégié les modes d’expression artistique avec d’un côté (pour l’habitat solidaire de Couillet) la création d’un récit uchronique et de l’autre (pour le groupe du CPAS de Marchienne-au-Pont) la création d’un journal vidéo du futur. Pourquoi Charleroi ? Marquée par son passé industriel, Charleroi est confrontée à des défis sociaux et environnementaux importants. Ici comme ailleurs dans le monde, ce sont les personnes les plus précarisées qui vivent dans les endroits les plus pollués et subissent le plus les effets du changement climatique. Symbole d’une région post-industrielle, Charleroi doit se reconstruire sur de nouvelles bases et envisager le futur dans toute sa complexité en tenant compte, bien sûr, de l’urgence sociale et climatique. Imaginer le futur pour encourager son changement Les scénarios futuristes, même s’ils ne se réalisent pas toujours, encouragent la réflexion sur les tendances actuelles et les changements potentiels. Ils poussent à l’adaptation et à … Continue reading "Réinventons nos futurs, pour une transition climatique solidaire"

Installation photovoltaïque en Wallonie : calculez votre potentiel !

4 juin 2024

Nombre idéal de panneaux solaires à installer, prix d’achat de l’installation, économies annuelles réalisées… Voilà quelques unes des données indicatives que vous pourrez retrouver sur la carte du potentiel solaire en Wallonie. L’application, développée en collaboration avec GIM et Energie Commune, vous aidera à y voir plus clair quant aux paramètres de votre future installation photovoltaïque. Pour cela, il vous suffira d’entrer l’adresse du bâtiment concerné. Grâce à un code couleur, vous pourrez directement vous rendre compte des zones du toit les plus adaptées à votre installation. Un tableau sera également généré pour vous fournir avec toutes les données nécessaires : nombre de panneaux, orientation, temps de retour sur investissement, etc. Et pour faciliter encore plus la vie des citoyens, le site vous propose une liste d’installateurs certifiés ainsi que leurs coordonnées. En somme, un très bel outil qui simplifiera l’accès aux informations essentielles à retenir pour une éventuelle installation photovoltaïque et permettra à des citoyens de sauter le pas. Une bonne nouvelle donc pour la transition énergétique.

Dois-je payer des impôts sur l’électricité revendue à mon fournisseur ?

6 juin 2024

Le cas de Marc et son installation photovoltaïque Marc est un particulier qui possède une installation photovoltaïque de 12 kWc (30 panneaux), raccordée à trois onduleurs de 3 kVA chacun. Chaque année, il revend pour 1300 € de certificats verts, sans oublier l’excédent de sa production électrique qu’il revend à ses voisins dans un partage d’énergie, soit environ 280 €/an. En tout, il gagne près de 1600€/an grâce à son investissement. Alors, il se demande s’il doit vendre son électricité à ses voisins avec de la TVA et déclarer ses revenus. Quelles sont les règles en matière de fiscalité pour Marc ? Voici les éléments à prendre en compte pour déterminer si Marc doit déclarer ces revenus et modifier sa situation fiscale pour cette nouvelle activité économique. Selon la circulaire du SPF Finance et le code de la TVA, la situation fiscale de la personne disposant de l’installation est cruciale. Comme Marc est un particulier, il rentre dans la catégorie des personnes physiques non assujetties à la TVA, c’est-à-dire qu’il paie de la TVA pour l’achat de ses panneaux solaire, mais n’applique pas de TVA sur l’électricité revendue à ses voisins ou son fournisseur, idem pour les certificats verts. Une situation seulement possible si l’installation photovoltaïque détenue par la personne physique a une puissance inférieure ou égale à 10 kVA (puissance onduleur). Comme celle de Marc est de 9 kVA, il ne doit pas passer dans la catégorie d’assujettissement à la TVA. Ce qui est une bonne nouvelle pour lui car il peut continuer à profiter de ses panneaux sans se soucier d’ajouter de la TVA à son injection et ses certificats verts, et de déclarer celle-ci. C’est un peu comme si Marc revendait occasionnellement ses vélos en seconde main, … Continue reading "Dois-je payer des impôts sur l’électricité revendue à mon fournisseur ?"

RenoCampus : la rénovation énergétique de l’ULB

7 juin 2024

Pour lutter contre le réchauffement climatique, on le sait, il faudra mettre fin à la consommation d’énergie fossile. Pour cela, le développement des énergies renouvelables doit s’accélérer, bien qu’il soit déjà dans la bonne direction. Mais il faudra aussi compter sur la rénovation énergétique des bâtiments. L’ULB s’est déjà lancée dans cette aventure en fournissant des efforts en matière de consommation énergétique. Depuis 2006, sa surface brute s’est étendue de 8% sur 15 ans mais sa consommation a, elle, été réduite d’environ 19% en gaz, de 24% en électricité et de 45% en eau. Des diminutions encourageantes, et l’ULB ne compte pas s’arrêter en si bon chemin ! Elle poursuit sa voie en visant la rénovation énergétique de certains de ses bâtiments, sur les campus de la Plaine et du Solbosch, ainsi que celle du réseau de chaleur. À la clé, c’est une économie annuelle équivalente à la consommation d’électricité et de gaz de 270 ménages par an. Comment va-t-elle s’y prendre pour y arriver ? A travers un financement participatif innovant et citoyen qui rassemblera le grand public et les membres de la communauté universitaire afin d’investir dans des actions de F’in Common. Mais pourquoi innovant ? Parce que l’ULB remboursera la coopérative F’in Common en fonction des économies sur les factures d’énergie grâce aux travaux de rénovation énergétique. Pour aider la transition énergétique et participer à l’essor d’un projet local, vous pouvez investir dans lesdites actions jusqu’au 12 juillet 2024.

La Suisse s’engage pour les énergies renouvelables

10 juin 2024

Soumis à un référendum, le texte a été soutenu par 68,7% des votants. Avec cette loi, la Suisse vise un approvisionnement sûr en électricité qui se repose sur les énergies renouvelables. Afin de diminuer sa dépendance aux importations, la Suisse compte augmenter la production hydraulique, éolienne et solaire. L’objectif est de produire, au cours des 10 à 15 ans à venir, plus d’électricité renouvelable en misant sur le photovoltaïque et l’hydraulique. Déployer l’énergie solaire se fera, d’abord et avant tout, sur les bâtiments. Le texte prévoit une obligation pour les nouvelles constructions, d’une surface supérieure à 300 m², d’installer des panneaux solaires sur les toits ou façades. Si les cantons l’estiment nécessaire, ils pourront élargir cette obligation à des surfaces égales ou plus petites. Les édifices administratifs publics devront aussi suivre le mouvement sauf si l’installation est techniquement impossible. La Suisse qui mise désormais sur les énergies renouvelables vise une production solaire annuelle de 45 TWh en 2050, assurant 50% de la consommation électrique du pays. L’hydraulique, qui avait déjà représenté un peu plus de 56% de la production nationale en 2023, sera également mis à l’honneur avec 16 projets supplémentaires dans les années à venir. Et pour ne rien gâcher, soulignons que la loi soutiendra un renforcement des communautés d’énergie ainsi que de son partage.

Un important gisement de terres rares découvert en Norvège

11 juin 2024

Pourquoi cette découverte est-elle si importante ? Les terres rares sont 17 éléments chimiquement réactifs aux propriétés électromagnétiques qui améliorent la performance des technologies qui en contiennent. Des matériaux essentiels à la transition énergétique étant donné qu’ils rentrent dans la composition des technologies renouvelables et batteries, entre autres. Actuellement, l’Union européenne importe 98% de ces éléments de Chine. Cette dernière gardait, jusqu’à présent, la main sur ces terres rares mais la découverte de ce gisement en Norvège pourrait bien rebattre les cartes. Découvert par Rare Earths Norway, ce dernier, situé dans le sud-est du pays, en abriterait 8,8 millions de tonnes. Bien que la Norvège ne fasse pas partie de l’UE, elle entretient des liens proches avec celle-ci. C’est donc une aubaine pour le vieux continent qui cherche à être de plus en plus indépendant en matière d’énergie. Un précédent gisement, renfermant entre 1 et 2 millions de tonnes, avait été localisé près de Kiruna, dans le nord de la Suède. Cependant, son exploitation ne pourrait démarrer que dans 10 à 15 ans. En Norvège, l’extraction des terres rares débuterait en 2030, nécessitant un investissement de 10 milliards de couronnes, soit environ 867 millions d’euros. Deux gisements potentiels qui pourraient donc assurer toute une partie de l’approvisionnement européen. Des découvertes d’autant plus cruciales étant donné la décision de la Chine de cesser l’exportation de toute une série de technologies liées à ces matériaux. Il est évidemment impossible de ne pas penser à l’impact environnemental que peut entrainer l’exploitation de tels gisements. La compagnie Rare Earths Norway le garde à l’esprit et le prendra en compte en développant une méthode d’extraction « la plus durable au monde », en envisageant une exploitation entièrement souterraine.

L’énergie éolienne file comme le vent en Europe et dans le monde

13 juin 2024

Il y a deux ans, l’Union européenne lançait REPowerEU, une politique en réponse au chantage énergétique de la Russie suite au conflit en Ukraine. Chantage qui, comme on le sait, a entraîné une importante crise des prix de l’énergie et menacé son approvisionnement. REPowerEU a donc été une riposte de l’Union européenne pour reprendre la main sur son indépendance énergétique. Grâce à cette politique visant, entre autres, à accélérer le développement des énergies renouvelables, les octrois de permis pour les parcs éoliens ont vu leur cadence accélérer. Avec quels résultats ? Une part de 19% dans le mix électrique de l’UE, soit 5% de plus qu’en 2021 et une production annuelle d’énergie éolienne qui passe de 375 TWh à 466 TWh. Un boost éolien qui a évité 119 millions de tonnes d’émissions CO2, l’année passée. Désormais, l’industrie éolienne contribue à hauteur de 52 milliards d’euros au PIB de l’UE et représente 300 000 emplois dans le secteur. Des chiffres qui poursuivront leur croissance étant donné l’ambition de l’UE de voir l’énergie éolienne atteindre 35% de son mix électrique d’ici 2030, et plus de la moitié d’ici 2050. Un succès qui ne se dément pas En 2023, l’Europe avait installé une capacité supplémentaire de 18 GW (dont 14,5 GW d’éolien onshore), comptabilisant alors un total de 272 GW. Une trajectoire qui n’est pas près de s’arrêter si l’on en croit quelques exemples de projets futurs. Au Danemark, c’est un important appel d’offres qui a été lancé pour l’installation de parcs éoliens offshore. Ces parcs cumuleront une puissance installée de 6 GW qui viendront s’ajouter aux 2,7 GW actuels. Mais déjà 1 GW supplémentaire viendra s’ajouter en 2027. Le parc devrait être mis en service en 2030. Les Pays-Bas, quant à eux, viennent … Continue reading "L’énergie éolienne file comme le vent en Europe et dans le monde"