Située à Salmisaari, au cœur d’Helsinki, la dernière centrale électrique au charbon du pays vient de fermer ses portes. Point final d’une politique énergétique désormais résolument tournée vers les sources bas carbones.
Début avril, Helen, l’une des plus importantes entreprises du secteur de l’énergie en Finlande, a tiré le rideau sur la production électrique issue du charbon en mettant hors service la dernière centrale du pays.
Cette décision permettra à la part du charbon de passer sous la barre de 1% dans le mix électrique, aujourd’hui majoritairement alimenté par des sources bas carbones.
En 2024, ces dernières ont d’ailleurs couvert 90 % des besoins en électricité, avec, en tête, le nucléaire représentant près de 40 % du mix finlandais. Les énergies renouvelables y ont également fortement progressé : l’éolien assure désormais un quart de la consommation électrique de la Finlande. Suivent l’hydroélectricité avec environ 17 %, puis la biomasse qui dépasse légèrement les 10 %. Le solaire reste, pour le moment, anecdotique, avec environ 1,5 %.
Bien sûr, la Finlande peut compter sur un territoire naturellement propice au développement de l’énergie éolienne et de l’hydroélectricité. Cependant, un potentiel important ne peut-être exploité que s’il est soutenu par des politiques fermes et ambitieuses, comme celle décidée en 2019 par le Parlement finlandais, qui interdit l’utilisation du charbon à des fins énergétiques dans un délais de 10 ans. Un cadre légal qui, accompagné de financements, a permis à l’éolien de plus que doubler en 4 ans puisqu’en 2020, 9% de l’électricité consommée en était issue contre 24%, l’année passée.
Et aujourd’hui, 4 est aussi le nombre d’années d’avance que le pays a sur son objectif d’élimination totale du charbon.