
Le biométhane, une alternative au gaz fossile
13 mai 2025Trois des huit sites d’injection qui existent en Belgique se situent en Wallonie (Frasnes-lez-Gosselies, Quévy et Fleurus). Ces derniers, d’une capacité moyenne de 600 à 800 Nm³/h, traitent 300 000 tonnes/an de matière première (déchets agroalimentaires, cultures dédiées, co-produits agricoles et effluents d’élevage locaux). On est donc loin de la micro-unité à la ferme. Biogaz et biométhane ce n’est pas la même chose ? Pour produire du biométhane, on génère d’abord du biogaz à partir de matières organiques fermentescibles décomposées par des bactéries en milieu anaérobie, comme expliqué dans notre article sur la cogénération. Ce biogaz contient surtout du méthane (50-60 %), du CO2 (30-50 %), de la vapeur d’eau (5-10 %) et d’autres composés. Stocké dans le gazomètre des digesteurs, il est refroidi pour éliminer la vapeur d’eau et filtré pour retirer le sulfure d’hydrogène (H2S), corrosif pour les installations. Contrairement à la cogénération, le CO2 doit aussi être retiré. Faute de moyens technico-financiers pour le stocker et le purifier, il est rejeté dans l’atmosphère. On obtient alors un biométhane riche à 98% en CH4. Le procédé est efficace, avec un rendement de 85 à 99,9 %, seuls quelques pourcents de méthane n’étant pas convertis. La nature des intrants influence beaucoup la composition du biogaz et le coût de production du biométhane. Plus leur pouvoir méthanogène est élevé, plus ils sont efficaces, comme l’ensilage de maïs ou le fumier de poules. En moyenne, 1 tonne d’intrants agricoles produit entre 15 et 100 Nm³ de biométhane. Pour être rentable, une centrale de biométhane doit être plus grande qu’une unité de cogénération. Cette taille dépend : L’investissement se situe entre 15 et 20 millions d’euros, à amortir sur 15 à 20 ans. Avec les charges d’exploitation et l’achat des intrants, le coût … Continue reading "Le biométhane, une alternative au gaz fossile"