Biométhanisation en Wallonie, où en est-on ?

Biométhanisation Wallonie

Quand on parle d’énergie renouvelable, on pense bien souvent au solaire et à l'éolien. Mais d’autres productions vertes participent à la transition énergétique comme la biométhanisation.

Les chiffres pour 2022 partagés par Valbiom dans l’édition de 2023 de son panorama nous en dit plus sur l’état du secteur en Wallonie.

Mais d’abord, un petit cours de rattrapage express. La biométhanisation est un processus de fermentation où des micro-organismes décomposent, dans une sorte de grande cuve, de la matière organique. C’est un procédé qui se déroule dans des conditions anaérobiques, c’est-à-dire, sans oxygène et avec une température constante de 40°.

De ce processus, on obtient, d’une part, du digestat (du fertilisant, si vous préférez) et d’autre part, du biogaz pour la production d’électricité propre.

Processus de biométhanisation. Source : Valbiom.

La biométhanisation en Wallonie en quelques chiffres

Comment se porte la biométhanisation en Wallonie ? Actuellement, il en existe 47 unités dont la majorité va au secteur agricole avec 27 sites. L’année passée plusieurs unités étaient en construction.

Bien que la biométhanisation ait connu une progression stable entre 2014 et 2021, 2022 marque, pour la première fois, une baisse dans celle-ci. Malgré cette (faible) diminution, le nombre d’unités agricoles continue de croître et en a compté une supplémentaire sur la même période.

Valorisée surtout sous forme de biogaz via la cogénération, l’énergie produite a pu compter sur une puissance électrique installée de 38,5 MW, la biométhanisation agricole s’y taillant une belle part, et sur une puissance thermique installée de 55,3 MW.

En 2022, ce sont 760.000 tonnes de matières organiques qui ont été valorisées dans la filière de la biométhanisation.

Celle-ci a entrainé une production électrique de 249 GWh dont 239 GWh ont été consommés sur site ou revendus. A noter qu’il faut bien différencier l’autoconsommation de la consommation sur site, ici, la part autoconsommée correspond à l’énergie nécessaire au processus de biométhanisation tandis que la part consommée sur site correspond à celle utilisée pour les activités hors du processus comme le chauffage de l’eau de traite, entre autres.

En ce qui concerne la production thermique, 345 GWh ont été produits dont 200 GWh pour la consommation sur place ou la revente.

Biogaz ou digestat, la biométhanisation en Wallonie contribue à la transition énergétique en remplaçant les énergies fossiles, évitant ainsi leur production ou leur extraction. Sans oublier que ne pas utiliser d’engrais chimiques, en les remplaçant par le digestat, permet d’éviter la fabrication énergivore de ces engrais chimiques.

Le rapport complet de Valbiom est à lire ici.