Et si l’avenir de la stabilité de nos réseaux électriques résidait autant dans la flexibilité du consommateur que dans les échanges transfrontaliers des capacités d’équilibrage ?
Autour d’un projet de coopération nommé ALPACA, L’Allemagne, l’Autriche et la République Tchèque s’allient pour mettre en commun leurs capacités d’équilibrage de réseau électrique.
Une des missions du gestionnaire du réseau de transport (GRT) comme Elia en Belgique, est de garantir la stabilité de son réseau en équilibrant la quantité d’énergie produite et consommée. Lorsqu’un déséquilibre survient, la fréquence du réseau (normalement de 50 Hz) est perturbée, entrainant possiblement blackouts et dommages matériels.
Les GRT disposent de réserves, c’est-à-dire des producteurs ou des consommateurs flexibles qui peuvent ajuster le fonctionnement. En particulier, l’aFRR (automatic Frequency Restoration Reserve) est une réserve qui peut réagir en quelques minutes, et qui agit automatiquement sur commande de la part du GRT.
Dorénavant, grâce au projet ALPACA (Allocation of Cross-zonal Capacity and Procurement of aFRR Cooperation Agreement), des échanges de réserves aFRR sont possibles entre l’Autriche, la République Tchèque, et l’Allemagne. Ceci complémente la coopération entre l’Allemagne et l’Autriche, opérationnelle depuis 2020.
Les premiers échanges ALPACA sont prévus pour le 3 septembre 2025, marquant une nouvelle étape dans l’intégration des marchés européens de l’électricité.