Bruxelles : un réseau de chaleur issu d’un incinérateur de déchets

Bruxelles réseau chaleur incinérateur Neder-Over-Heembeek

Le déploiement des réseaux de chaleur continue son bonhomme de chemin à travers la capitale et celle issue du traitement de nos poubelles ne sera pas en reste.

Depuis quelques années, une partie de la chaleur résiduelle de l’incinérateur de déchets de Bruxelles alimente un réseau fournissant de la chaleur au Palais royal et aux Serres de Laeken ainsi qu’au centre commercial Docks. Mais le réseau ne s’arrêtera plus à ces seuls lieux puisque les travaux d’une extension de plus de 3 km aux 6 déjà existant touchent à leur fin. Elle permettra notamment de chauffer deux écoles, environ 500 logements sociaux et la piscine de Neder (une des trois piscines de la Ville de Bruxelles).

La chaleur résiduelle (ou chaleur fatale) est issue des processus industriels, rejetée ensuite dans l’atmosphère elle est définitivement perdue sauf si on récupère celle-ci en la réinjectant dans un réseau de chaleur, par exemple, et dans le cas qui nous occupe, celui de Neder-Over-Heembeek. À l’incinérateur de Bruxelles, entre 450.000 et 500.000 tonnes de déchets y sont traité chaque année. Sachant qu’une tonne en produit 3 de vapeur, cette chaleur résiduelle représente donc une opportunité importante pour décarboner le chauffage.

Fruit d’une collaboration entre la ville de Bruxelles, Bruxelles Énergie et Sibelga, ainsi que d’un investissement de 13 millions d’euros, le réseau de chaleur de Neder-Over-Heembeek devrait être totalement achevé et mis en service en 2027.

À plus grande échelle, la Région ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle a également créé un groupe de travail (Énergie 2050) qui a pour objectif la cartographie des différents quartiers de la capitale afin de proposer la meilleure technologie de chauffage durable comme la géothermie, l’aquathermie ou encore la riothermie.

Source image en-tête : Régie des Bâtiments