Technicien en maintenance éolienne : un métier d’avenir

C’est une réalité : les énergies renouvelables créent de l’emploi. La preuve avec le métier de technicien en maintenance éolienne, une profession qui offre de réelles opportunités de carrière.

Technifutur est un centre de compétences wallon qui développe et propose des formations pour travailleurs, demandeurs d’emploi, enseignants et étudiants.

Les domaines couverts sont nombreux et orientés techniques (aéronautique, informatique, micro-technologies, techniques industrielles, etc.).

A l’heure actuelle, Technifutur est le seul centre de formation en Wallonie à proposer, dans sa catégorie « Energie et Environnement », un programme qui forme des techniciens en maintenance d’éoliennes terrestres.

La formation est essentiellement centrée sur les connaissances en électricité et en électro-mécanique et s’étale sur 6 mois. Le nombre d’inscriptions est actuellement limité à 8 candidats par module, pour des raisons de capacité d’accueil des étudiants lors des formations en nacelle éolienne.

Sur 85 stagiaires, 75 ont déjà trouvé un emploi

Depuis 2009, année de création de la formation, 97 candidats ont suivi les cours de technicien en maintenance éolienne. Parmi eux, 85 ont pu décrocher un stage (ou assimilé) de 14 semaines en moyenne, en lien avec la formation.

De ces 85 stages, 75 ont débouché sur un emploi, 3 candidats sont en fin de stage, et 4 ont décidé de poursuivre une formation complémentaire.

Les débouchés se trouvent essentiellement parmi les fabricants d’éoliennes (Enercon, Nordex, Senvion et Vestas), les sociétés spécialisées dans la maintenance éolienne (CMI, MD-Wind, Maintenance Partners Wallonie) ou certains producteurs d’électricité qui développent en interne leur propre équipe de techniciens (EDF-Luminus).


©Petzl

Un  métier physique, avec des urgences

Travailler comme technicien en maintenance éolienne requiert bien sûr une bonne condition physique. Non pas qu’il faille constamment grimper les 100 m de hauteur de l’éolienne par l’escalier (il existe des ascenseurs intérieurs), mais le montage et démontage de pièces à l’intérieur de la nacelle exige de pouvoir travailler dans des espaces réduits et d’affronter toutes les conditions climatiques.

Les techniciens travaillent en binôme, sécurité oblige.

On compte d’ordinaire 2 techniciens pour 10 éoliennes à entretenir, mais avec l’évolution technologique, la proportion évolue vers un binôme pour 20 éoliennes. On estime qu’il y aura environ 170 machines supplémentaires à installer en Wallonie d’ici 2020, ce qui nécessitera le recrutement de 20 à 30 nouveaux techniciens en maintenance.

Lorsque les éoliennes tournent, les horaires de travail sont classiques. Il arrive toutefois régulièrement qu’une panne ou un arrêt soudain d’une machine exige une réparation immédiate, parfois à l’autre bout du pays. En effet, un contrat de disponibilité impose à la société en charge de la maintenance de garantir que les éoliennes soient disponibles 97% du temps que le vent souffle. Il reste donc 3% de ce temps par an pour assurer toutes les maintenances et les réparations nécessaires. Une véritable course contre la montre !

Un métier exigeant, donc, mais qui offre de belles perspectives d’avenir pour les passionnés de mécanique. De plus, ceux qui réussissent à acquérir une bonne maîtrise de l’anglais et du néerlandais s’ouvrent également à une carrière dans l’éolien offshore. Les conditions de travail y sont plus rudes – absences prolongées, conditions météorologiques en mer – mais très bien rémunérées. Les employeurs délivrent eux-mêmes une formation spécifique à la maintenance éolienne en mer.