Renouvelables : 11,5 millions d’emplois dans le monde

Selon un rapport de IRENA, les filières renouvelables continuent à créer de nombreux emplois dans le monde, notamment grâce au développement photovoltaïque. Ces emplois sont de plus en plus féminins.

L’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables – IRENA – a publié son rapport annuel sur l’emploi dans ce secteur.

En 2019, les filières d’énergies renouvelables employaient, directement ou indirectement, 11,5 millions de personnes dans le monde, soit 500.000 personnes de plus que l’année précédente. 

L’Asie représentait 63 % du total des effectifs du secteur des énergies renouvelables à l’échelon mondial, ce qui confirme cette région comme leader du marché. 

L’industrie solaire photovoltaïque occupe la première place, avec 33 % de la main-d’œuvre totale du secteur des énergies renouvelables (3,8 millions d’emplois). En 2019, 87 % des emplois du solaire photovoltaïque se concentrait dans les dix pays qui sont en tête de peloton pour le déploiement mondial et la production d’équipements. 

Vient ensuite la filière des biocarburants avec 2,5 millions d’emplois, principalement dans la chaîne de fourniture de produits agricoles. Cette activité occupe une main d’oeuvre intensive, notamment au Brésil, en Colombie, en Malaisie, aux Philippines et en Thaïlande. 

Les filières suivantes sont l’hydroélectricité (près de 2 millions d’emplois, surtout dans les domaines de l’exploitation et de l’entretien) et l’éolien (1,2 millions d’emplois). 

 

Des emplois plus féminins 

 

Si la majorité de ces postes sont occupés par des hommes, les femmes représentent 32% du total des emplois dans le secteur renouvelable, ce qui est nettement plus que les 21% comptabilisés dans le secteur des énergies fossiles. 

Les filières renouvelables se révèlent ainsi plus inclusives que le secteur de l’énergie traditionnel. 

Partout dans le monde, les acteurs de la transition énergétique se rendent compte que l’équilibre des genres permet de stimuler l’innovation et le changement. Des industriels et des réseaux professionnels soutiennent désormais les carrières féminines pour réussir la transition énergétique (lire notre article Les femmes, un atout pour la transition énergétique). 

 

Développer les formations professionnelles 

 

Selon le rapport IRENA, les compétences nécessaires pour soutenir la transition énergétique mondiale des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables exigent davantage de formation professionnelle, des programmes d’études plus solides, un renforcement de la formation des enseignants et une utilisation accrue des technologies de l’information et de la communication pour l’apprentissage à distance.  

Le politique doit également donner priorité à la ré-orientation professionnelle des travailleurs du secteur des énergies fossiles, qui ont perdu ou risquent de perdre leur emploi. Nombre d’entre-eux disposent de compétences et d’expertise qui peuvent être valorisés dans l’industrie de l’énergie propre.  

 

Des plans de relance créateurs d’emplois 

 

Selon IRENA, la pandémie de COVID-19 accroît encore l’importance de cadres stratégiques solides dans le domaine des énergies renouvelables si l’on veut atteindre les objectifs fixés en matières sociale, économique et environnementale. 

L’Agence a ainsi établi qu’un programme ambitieux dans le domaine de l’énergie durable pourrait créer 5,5 millions d’emplois supplémentaires dans les 3 prochaines années (lire ce rapport : Post-COVID recovery: An agenda for resilience, development and equality). 

Une telle initiative placerait le monde sur la bonne voie pour créer les 42 millions d’emplois renouvelables d’ici 2050 (lire ce rapport : Global Renewables Outlook: Energy transformation 2050). 

Selon l’OCDE et l’AIE, les plans de relance post‑COVID‑19 doivent en finir avec les énergies fossiles. D’autant plus que les investissements renouvelables sont plus attractifs, rappellent l’IRENA (lire notre article Des plans de relance, sous conditions environnementales ?).