Photovoltaïque à Bruxelles: les installations entre 10 et 30 kVA bientôt moins chères

En phase avec les directives européennes, Synergrid a modifié les normes techniques dans cette gamme de puissance, ce qui rendra ces installations plus rentables dès 2020. Une bonne nouvelle pour la croissance photovoltaïque à Bruxelles !

Actuellement, la réglementation à Bruxelles rend peu économiques les installations photovoltaïques (PV) d’une puissance nominale électrique (puissance onduleur) entre 10 et 30 kVA(kW). En effet, au-delà de 10 kVA, la réglementation technique impose le placement d’un relais de découplage qui engendre des frais supplémentaires d’environ 6 à 8.000€, grevant la rentabilité économique de ces installations. Entre les 10 kVA et les 30 kVA, les lois actuelles rendent donc les installations PV moins rentables.

En conséquence, il y a très peu d’installation dans cette gamme de puissance, ce qui est un paradoxe car Bruxelles compte beaucoup plus de petites toitures, capables d’accueillir 30 kW (soit minimum 150 m²), que de toitures plus importantes. De plus, les possibilités d’autoconsommation collective qui arriveront prochainement via des projets pilotes rendront encore plus intéressant ce genre de système. Ces installations de plusieurs dizaines de kWc sont potentiellement les plus porteuses de croissance pour la Région de Bruxelles Capitale, et ce sont précisément ces installations que les normes actuelles rendent moins compétitives. 
 

La limite passe de 10 à 30 kVA

Cependant, la situation est sur le point de changer. Sibelga se mettra prochainement en ligne avec les directives européennes de décembre 2018 à travers les nouvelles prescriptions Synergrid C10-C11, qui modifient cette obligation d’armoire de découplage : la limite passe de 10 à 30 kVA. Ce qui augmentera la rentabilité de ces installations.

Même si aucune date officielle n’est encore connue aujourd’hui, les nouvelles prescriptions devraient – a priori – être d’application avant fin d’année. 

Au-delà de 30 kVA, les installations photovoltaïques seront également rentables, puisque le budget total du projet permet de mieux absorber et amortir ces coûts fixes, qui de plus diminueront.

L’armoire de télécontrôle (RTU) pour production locale (5.539 € htva – tarif 2019) n’est, quant à elle, obligatoire qu’à partir de 1.000 kVA.

Le suivi périodique bisannuel, lui aussi coûteux, disparaîtra également. Le contrôle périodique du relais de découplage est une obligation reprise dans les prescriptions complémentaires du GRD local (Sibelga). Aujourd’hui, cette exigence est déjà en pratique abandonnée et sera supprimée de la prochaine version des prescriptions complémentaires.  

Les citoyens y gagnent

Terminé le surcoût de raccordement jusqu’à 30 kVA (onduleur) : à partir de 2020, les coûts de raccordement devraient être de l’ordre de 2.000 EUR en non plus 7.500 €. Ceci pourrait constituer un évènement majeur dans l’histoire du développement de l’énergie solaire photovoltaïque à Bruxelles, et la croissance du secteur pourrait s’accélérer dès le début de l’année 2020. Les citoyens y gagnent puisqu’ils pourront installer plus de photovoltaïque, moins cher, et installer de plus grandes installations qui seront partagées par des communautés de prosumers.