Chaque année, l’association ValBiom publie l’état des lieux de la filière en Wallonie. Voici les éléments-clefs de l’édition 2021.
Chaque année, ValBiom dresse l’état des lieux de la filière biométhanisation. L’occasion de découvrir, chiffres et graphes à l’appui, l’évolution du secteur en Wallonie.
Voici ci-dessous quelques éléments-clefs de l’édition 2021, qui s’appuie sur les statistiques 2020 (derniers chiffres disponibles).
Vous trouverez de nombreux autres informations dans le Panorama complet.

Evolution récente
En 2020, aucune nouvelle unité n’a vu le jour. Cette année aura principalement été marquée par la mise en service du premier site d’injection de biométhane dans le réseau de gaz en Wallonie (lire notre article Première injection de biogaz dans le réseau wallon).
En 2021, plusieurs unités sont actuellement en construction, tant au niveau agricole qu’au niveau d’entreprises agroalimentaires souhaitant traiter leurs eaux fortement chargées en matières organiques.
Combien d’unités ?
La Wallonie compte 54 unités de biométhanisation. Le secteur agricole est le plus représentatif, avec 33 sites, dont 15 micro-unités. Rappelons que ce type d’unités traite à la fois des intrants issus directement de l’agriculture (cultures, coproduits de cultures, effluents d’élevage, etc.), ainsi que des déchets agroalimentaires.
Par ailleurs, 7 entreprises agroalimentaires ont fait le choix de traiter leurs eaux de manière anaérobie, permettant de produire du gaz renouvelable utilisé sur leur site. Quatre stations d’épuration urbaines utilisent les boues des stations dans un digesteur anaérobie.
Les déchets ménagers permettent également de produire de l’énergie. Nous avons désormais deux sites qui traitent les déchets ménagers issus de la poubelle organique des ménages.
D’autre part, 8 décharges valorisent le gaz issu de la dégradation des déchets ménagers enfouis avant 2010. En 2019, il y en avait encore 9 en fonctionnement.


La biométhanisation connait une évolution continue, comme le montre le graphique ci-dessous.

Le nombre total est passé entre 2014 et 2020 de 42 à 54 unités !
Bien que les décharges (CET) aient tendance à moins produire et à progressivement arrêter leur production d’énergie, de nombreuses unités se développent, et en particulier dans le secteur agricole (dont les micro-unités).
Pour le secteur agricole, le nombre est passé de 19 à 33 !
Puissance et production
En Wallonie, la puissance électrique installée est de 42,5 MWél, et la puissance thermique est de 54,2 MWth.
En 2020, la biométhanisation a donc produit 223 GWhél et 276 GWhth. Parmi ceux-ci, 212 GWhél ont été valorisés sur site ou revendus (hors auto-consommation), tout comme 162 GWhth.
Au niveau de l’énergie produite, on remarque que l’industrie agroalimentaire consomme sur site la grande majorité de l’énergie produite, qu’elle soit électrique ou thermique.
À contrario, les CET vendent la majorité de l’électricité produite (excepté l’électricité nécessaire au fonctionnement du site). La chaleur produite n’est par contre pas valorisée du tout, ou très peu.
Les unités agricoles vendent la majeure partie de leur électricité et une petite part de la chaleur. Dans certains cas, la chaleur permet d’alimenter un réseau de chaleur pour des maisons et/ou des entreprises voisines.
Étant souvent excédentaire aux besoins de l’exploitation et ne pouvant que difficilement être vendue, les biométhaniseurs cherchent à valoriser au mieux la chaleur nette produite (besoins de process soustraits) par des activités complémentaires telles qu’énoncées ci-dessus.
