Les trois derniers parcs éoliens en mer du Nord coûteront quasi 2 fois moins cher que les précédents, grâce à une technologie devenue mature et des économies d’échelle.
Renouvelle vous l’expliquait en mai dernier : Les prix de l’éolien offshore dégringolent. Les raisons sont multiples. La technologie est devenue mature et les coûts internationaux de fabrication sont dès lors en chute libre – suivant ainsi l’exemple du photovoltaïque. De plus, les développeurs actuels bénéficient de l’expertise acquise dans le secteur – Recherche & Développement, infrastructures réalisées par les pionniers, … -, ce qui permet désormais de réaliser des économies d’échelle.
Sur base de ce constat, le gouvernement fédéral belge jugeait nécessaire de revoir à la baisse le niveau de soutien à l’éolien offshore afin d’éviter une sur-rentabilité. Il menaçait même d’annuler les 3 dernières concessions offshore – sur les 9 prévues en mer du Nord – si un accord n’était pas conclu avec les porteurs de projet.
Un accord a finalement été trouvé le 27 octobre 2017. Les 3 derniers parcs – Mermaid, Northwester II et Seastar – seront soutenus à hauteur de 79€ par MWh sur une période de 16 ans, prolongeable d’un an (lire le communiqué de la Belgian Offshore Platform). Par comparaison, les 4 premières concessions avaient reçu un soutien de 138€/MWh, tandis que les 2 suivantes connaissaient déjà une diminution de soutien à 123€ et 128€/MWh. Grâce à l’évolution du marché, l’éolien offshore belge coûte donc aujourd’hui quasi 2 fois moins cher qu’auparavant.
Ces nouvelles capacités de production d’électricité éolienne sont aussi désormais nettement plus compétitives que les projets de nouvelles centrales nucléaire (la centrale EPR de Hinkley Point au Royaume Uni recevra par exemple un soutien de 105€/MWh sur 35 ans, tandis que les coûts de construction sont régulièrement revus à la hausse).
9 projets en mer du Nord
Vous pouvez visualiser les 9 projets éoliens en mer du Nord sur le tout nouveau site de la Belgian Offshore Platform.
4 parcs sont déjà opérationnels, pour une puissance totale installée en mer de 811 MW. Les 5 autres parcs seront construits d’ici 2020. La Belgique disposera alors d’une puissance offshore de 2.200 MW, soit l’équivalent de deux réacteurs nucléaires.
Vous pouvez également visionner 2 reportages de la RTBF sur les hommes qui travaillent dans les parcs éoliens en mer du Nord.
16.000 nouveaux emplois
Comme le montre ces vidéos, de nombreux métiers se développent autour de l’éolien en mer comme la recherche, le développement, la construction des fondations et des plates-formes marines de transformation, l’installation des éoliennes et leur entretien.
Selon une étude réalisée par Climact, le développement éolien en mer du Nord aura un impact positif sur l’emploi, la balance commerciale et les finances publiques belges. Lire à ce propos notre article L’éolien offshore belge fournira 16.000 emplois.