Avec la mise en fonction des parcs de Feluy (7 éoliennes), La Louvière (4 éoliennes) et Messancy-Hondelange (6 éoliennes) et des extensions sur les parcs de Berloz (7 éoliennes), Dour Quiévrain (2 éoliennes) et de Houyet (3 éoliennes), la Wallonie atteint désormais une puissance installée de 708 MW qui permet de produire plus de 1.500 GWh/an, soit l’équivalent de la consommation de plus de 428.000 ménages.
Source : APERe – Observatoire éolien. Cliquez sur l’image pour agrandir.
Après des taux de croissance en diminution (58% en 2010, 22% en 2011, 9% en 2012, 5% en 2013, 4% en 2014), l’éolien wallon renoue à présent avec un taux de croissance en augmentation (10% en 2015). Cependant, la filière accuse un ralentissement important depuis cinq ans, en raison notamment d’un nombre élevé de recours, principalement au Conseil d’Etat (38 projets actuellement).
De nombreux projets éoliens sont actuellement en développement : projets en étude d’incidences (1020 MW), en demande de permis (129 MW), en recours (629 MW), projets définitivement autorisés (54 MW), parcs en construction (76 MW). Il faut cependant tenir compte du fait que de nombreux projets sont mutuellement exclusifs et que seuls les meilleurs seront retenus.
Au vu de la faible croissance de ces cinq dernières années, une reprise du rythme d’installation est essentielle pour atteindre les objectifs éoliens wallons (plus de 100 MW annuels d’ici 2020) et nos objectifs européens de production d’énergie renouvelable. La filière attend un nouveau souffle réglementaire et politique pour se relancer.
Et ailleurs en Belgique ?
En 2015, la Flandre a installé pas moins de 87 éoliennes pour une capacité de 209,4 MW, ce qui porte la puissance totale en Flandre à 812,9 MW. Pour la première fois, la Flandre dépasse la Wallonie au niveau de la capacité totale installée ; une performance étonnante lorsque l’on considère l’exiguïté du territoire flamand et la plus forte densité de population qu’en Wallonie.
Au large des côtes belges, par contre, c’est le status quo : le parc offshore se stabilise à 182 éoliennes totalisant 712 MW. La construction de la deuxième partie du parc Belwind (165 MW au total, rebaptisée Nobelwind) devrait être entamée cette année, ce qui amènera une puissance supplémentaire de 60 à 80 MW sur le réseau d’ici fin de 2016.