Fin septembre dernier s’est déroulé l’Energy Transition Congress à l’Event Lounge de Bruxelles.
Plus de 230 parties prenantes du secteur des énergies renouvelables y participaient. Cet évènement, initiative conjointe des fédérations des énergies renouvelables (Edora et ODE Vlaanderen) et des acteurs de l’écosystème des installations multifonctionnelles (Techlink), visait à démontrer (si besoin encore) l’urgence et la nécessité d’une approche systémique de la transition énergétique. Celle-ci n’étant vouée à la réussite qu’à la condition que soient facilités le déploiement des énergies renouvelables ainsi que l’investissement dans des solutions bas-carbone pour le secteur du chauffage. Il y a été également démontré l’urgence de préparer le réseau électrique de demain à l’aide de nouveaux modèles décentralisés, dans lesquels la modularité, l’efficacité énergétique et les communautés d’énergie renouvelable ont plus que jamais leur rôle à jouer.
Produire autrement
Parmi les points marquant de cette journée, le rappel systématique au travers des différentes interventions, que le développement d’un réseau électrique orienté vers la production décentralisée et la mise en place d’un cadre juridique et tarifaire favorable au partage de l’énergie doivent être une priorité. De fait, ces mesures devraient permettre à chaque citoyen, entreprise et collectivité locale de devenir des producteurs d’électricités vertes et…communes. En partageant, par exemple, l’énergie provenant de panneaux solaires ou en participant à un projet d’énergie éolienne coopératif.
Du côté des sources de chaleur également, la production de gaz renouvelable et la construction de réseaux de chaleur, notamment lorsque la densité de la demande de chaleur le justifie, devraient faire partie des pistes priorisées. Enfin, autre constat mis en lumière ce jour-là, une meilleure intégration des secteurs consommateurs d’énergie (industrie, mobilité, chauffage, etc.) sera également nécessaire afin d’accroître l’efficacité du système grâce au déploiement de dispositifs « intelligents » capables de faire correspondre la demande à l’offre d’énergie en temps réel. Les technologies et les sources d’énergie renouvelables nécessaires à cette transition énergétique existent, à nous de nous en servir.

Faire fleurir les bouquets !
A chacun, citoyen, entrepreneur mais aussi politique et gestionnaire de réseaux publics, de s’ouvrir à la multimodularité et d’être prêt à combiner des sources variables comme le solaire et l’éolien avec des sources d’énergie stables ou contrôlables comme l’hydroélectricité, la biomasse durable, la production décarbonée (par exemple au départ de gaz verts), le stockage, la gestion de la demande, l’hydrogène, la cogénération de chaleur et d’électricité, la chaleur résiduelle et la géothermie. Ces bouquets énergétiques complémentaires devraient pouvoir répondre à tous nos besoins en énergie et garantir la sécurité d’approvisionnement. De manière durable et…pérenne. Il est donc grand temps de tourner le dos aux énergies du passé et de construire un système énergétique beaucoup plus dynamique, intégré et démocratique, dans lequel les consommateurs deviennent simultanément consommateurs, producteurs et fournisseurs, soit à titre individuel, soit en tant que membres de communautés d’énergie renouvelable. C’est là aussi, que pourrait, ou devrait, être investi ce qui ne le serait plus dans le fossile… qui n’a jamais aussi bien porté son nom.
Pour retrouver l’ensemble des points abordés ce jour ainsi que les présentations des différents orateurs, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de cette journée pleine d’énergie(s).