Avec un degré jour (dj) annuel de 1.704, les besoins de chauffage ont été réduits de 10% par rapport à la normale. Une aubaine pour la facture de chauffage des logements mal isolés. Mais aussi une inquiétante confirmation du réchauffement du climat. Analyse du dj15/15 mesuré à Uccle par l’IRM.
L’année 2015 se caractérise par un début d’automne frais et une fin d’automne extraordinairement douce. Le mois de décembre 2015 a nécessité moins de la moitié des besoins de chauffage que la normale.
Par rapport à la normale et conséquemment au climat belge l’an dernier, les besoins de chauffage en 2015 ont été réduits de 10%.
Fig. : Comparaison du dj15/15 mensuel de 2015 avec la valeur normale. Graphe APERe sur base des données IRM.
Valeurs mensuelles du dj 15/15 à Uccle : 2010-2015 et valeurs normales
Tab. : Valeurs mensuelles du dj15/15 à Uccle : 2010-2015 et valeurs normales. Données IRM.
Réchauffement climatique en Belgique
Par rapport à la normale, 2015 fut particulièrement clémente. Néanmoins, l’observation des valeurs annuelles mesurées montre que les besoins de chauffage de l’année 2015 ont été supérieurs à ceux de 2014 (+16%), mais moindre par rapport à 2013 (- 25%).
Ces dernières années, les valeurs de référence normales sont en diminution et confirment un réchauffement climatique en Belgique. Les valeurs normales sont calculées par l’IRM en faisant la moyenne sur les 30 dernières années.
Fig. : Données annuelles du dj15/15 de 2000 à 2015 : Valeurs mesurées et normales (N). Source IRM; Graphe APERe.
Degré-jour : un paramètre qui mesure la rigueur de la saison de chauffe
Dès que la température moyenne extérieure est inférieure à 15°C, le paramètre « degré jour en base 15/15 » (DJ15/15) intègre, jour après jour, les écarts journaliers de la température moyenne extérieure par rapport à 15 °C. Quand la température moyenne extérieure d’un jour est supérieure à 15°C, sa valeur journalière est égale à zéro.
Le DJ est l’indicateur des besoins de chauffage d’un bâtiment. Il permet de normaliser la consommation d’énergie d’un même bâtiment en fonction des conditions climatiques de l’année. Il permet de comparer les besoins de chaleur de différents bâtiments ou d’un même bâtiment à diverses périodes, en s’affranchissant des variations dues au lieu et au moment, et par conséquent des variations météorologiques.