Voici comment les fabricants de chauffage au bois optimisent les équipements (poêles à bûches et à granulés) afin de les intégrer dans les standards actuels de l’habitat basse énergie.
Cet article vient en complément de l’article Le bois-énergie amorce son come-back dans le résidentiel et de notre interview de Stûv « Le chauffage au bois trouve aujourd’hui sa place dans une architecture contemporaine à haute performance énergétique ».
- Maîtriser le processus de combustion au sein de l’appareil afin de minimiser les émissions de CO, COV, et particules fines. Optimiser le débit d’air comburant et la position des arrivées d’air (Air primaire, air secondaire, air de balayage). Une bonne étanchéité de l’appareil permet un bon contrôle des différents flux d’air. Optimiser les matériaux de la chambre de combustion afin de garantir une température suffisante à une bonne combustion.
- Travailler sur la combustion à charge partielle (utilisation du foyer en dessous de sa puissance optimale). Eviter l’émission de polluants liée à une combustion incomplète en modulant la quantité d’air injectée en fonction de l’usage de l’appareil (balance optimale entre le combustible et le comburant et injecter l’air au bon endroit en fonction du régime de combustion). Alignement sur les normes internationales les plus strictes en matière d’émissions
- Améliorer les systèmes de régulation de la combustion en adaptant les réglages automatiquement en temps réel (régulation électronique). Optimalisation des régimes de combustion sur de plus larges plages de puissance d’utilisation.
- Recherche (en cours) sur les catalyseurs et les produits ayant un effet catalytique sur les gaz de combustion de la biomasse (composition spécifique des molécules issues de la combustion de la biomasse). Travail à la frontière de la chambre de combustion, juste avant le conduit de fumées (là où l’effet catalytique est optimal).
- Limiter les interférences avec les systèmes de ventilation du bâtiment, afin de garantir un bon fonctionnement dans des bâtiments devenus étanches et dotés de systèmes de ventilation mécanique. Travail sur l’étanchéité au niveau de la conception et/ou des matériaux utilisés. Apport d’air pour la combustion via un conduit spécifique afin d’avoir un appareil dont le fonctionnement est indépendant de l’air ambiant.
- Développer des outils d’aide à la conception (qualité et hygiène de combustion). Outils numériques de simulation notamment des écoulements dans les chambres de combustion et des réactions chimiques en cours (mélange et température des gaz). Outils numériques de simulation des interactions entre le foyer et le bâtiment (optimisation du confort thermique et de la performance énergétique globale du bâtiment)
- Optimiser la gestion de l’énergie produite par l’appareil et le confort d’utilisation. Affiner la distribution et la valorisation de la chaleur au niveau de ses différents usages (chauffage, eau chaude sanitaire, stockage de chaleur, diffusion de la chaleur « à la demande », etc.). Meilleure intégration dans le système global de chauffage du bâtiment. Optimiser l’interaction avec d’autres composants techniques du bâtiment (internet des objets).