Dans le « World Energy Outlook 2014 », l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) pointe cinq messages pour l’Europe.
1. A long terme, l’approvisionnement en pétrole n’est pas garanti
Bien que l’Europe se concentre sur ses efforts d’approvisionnement en gaz naturel, l’AIE avertit que la bulle des pétroles de schistes américains s’affaiblira dès les années 2020 réduisant ainsi le nombre de producteurs sur le marché mondial.
2. Sans changement radical, le climat se réchauffera de +3,6 °C d’ici 2100
La demande énergétique sera telle que les consommations d’énergie fossiles continueront à croître jusqu’en 2040. En conséquence, les émissions de gaz à effet de serre vont continuer à grimper et la température sur terre va augmenter en moyenne de 3,6 degrés d’ici à la fin du siècle. Un scénario catastrophique en termes d’impacts sur la Terre.
3. Une demande énergétique en croissance dans les pays émergents
Les pays de l’OCDE resteront les plus grands consommateurs d’énergie par habitant, mais leur croissance de consommation se stabilisera en moyenne à 3,9 tep/habitant, alors que les pays non OCDE verront leur consommation moyenne par habitant atteindre 1,6 tep/habitant d’ici 2040. La démographie suivra les mêmes tendances.
4. Le coût du démantèlement nucléaire inquiète
D’ici 2040, plus de 200 réacteurs (sur 453 actuellement en fonction) arriveront en fin de vie. L’AIE avance un coût minimum de démantèlement de plus de 100 milliards de dollars. Elle admet de nombreuses incertitudes sur ces coûts et recommande de s’assurer que les opérateurs disposent des fonds suffisants pour assurer ces futures dépenses.
5. Les subsides aux énergies fossiles n’aident pas les pauvres
Sous couvert d’aider les pauvres à accéder à l’énergie, les subventions aux fossiles en accentuent leur dépendance. Ils découragent les efforts d’efficacité énergétique et de développement des renouvelables. En 2013, les énergies fossiles ont été subsidiés à plus de 550 milliards de dollars, soient plus de quatre fois le montants des aides aux renouvelables.