500 GWc de solaire photovoltaïque dans le monde

La filière a passé le cap symbolique du demi TWc installé dans le monde, soit l’équivalent en puissance de 500 réacteurs nucléaires. Le photovoltaïque et l’éolien sont désormais les sources d’énergie les moins chères.

L’Agence Internationale de l’Energie, à travers son programme PVPS, a publié les données statistiques préliminaires du développement photovoltaïque dans son Snapshot of Global Photovoltaic Markets 2019.

La croissance mondiale se stabilise, avec 99,8 GWc installés en 2018 contre 98,9 GWc en 2017.

La Chine, qui poussait à elle seule le marché, accuse un léger déclin en 2018 (+ 45 GWc). Ce déclin chinois a cependant été compensé par plusieurs marchés émergeants ou établis, notamment l’Inde (+10,8 GWc), l’Australie (+3,8 GWc), le Mexique (+2,7 GWc) et la Corée du Sud (+2 GWc), ce qui recompose le paysage international du photovoltaïque.

Les marchés du Proche-Orient (en particulier les Emirats Arabes Unis et l’Egypte) et de l’Afrique sont également en croissance, mais la plupart des projets se réaliseront en 2019.

L’Europe confirme également sa lente renaissance, principalement grâce à deux marchés nationaux : l’Allemagne (+3 GWc) et les Pays-Bas (+1,3 GWc).

Le marché belge confirme également sa relance avec 0,367 GWc installés en 2018 (lire notre article Le photovoltaïque en 2018 : Marché relancé, production record).

Avec cette croissance mondiale en 2018, la filière photovoltaïque a atteint 505 GWc installés et ainsi passé le cap symbolique du demi TWc, soit l’équivalent en puissance de 500 réacteurs nucléaires.

Les énergies renouvelables sont les moins chères

Cette dynamique est notamment portée par la baisse continue des coûts d’installation du photovoltaïque (et de l’éolien), comme le souligne par exemple cette analyse du groupe financier Bloomberg.

En effet, le coût actualisé de l’énergie (levelized cost of energy) des grandes installations photovoltaïques a chuté à 36 $ par MWh, tandis que l’éolien atteint même 29 $ par MWh. Ces énergies renouvelables sont désormais moins chères et plus compétitives que les centrales au gaz, au charbon et les réacteurs nucléaires.

A titre de comparaison, la construction de nouvelles centrales nucléaires de type EPR en France, au Royaume Uni et en Finlande accumule des années de retards et de surcoûts.

Lire également notre article 2017 ou la victoire économique du solaire et de l’éolien.