18% de renouvelables dans l’électricité consommée en Belgique en 2017

2017 fut une année moins venteuse, moins ensoleillée et moins pluvieuse. Et malgré tout, les énergies renouvelables ont fourni plus de 18% de l’électricité consommée en Belgique, selon le suivi des productions par l’APERe.

Les statistiques officielles mettent toujours plusieurs mois à sortir. Dans l’attente de celles-ci, l’APERe et son Observatoire belge des énergies renouvelables vous livre les chiffres issus de son suivi des productions renouvelables en Belgique pour l’année 2017. Cette tendance sera probablement confirmée par les statistiques officielles.

Le vent en 2017

2017 fut une année globalement peu venteuse et donc peu productive pour l’éolien.

L’IRM confirme cette observation en qualifiant de « très anormale » la faible valeur de vitesse moyenne du vent : 3.4m/s pour une normale de 3.7 m/s. A ce titre 2017 rejoint 2016 comme année de faibles vents, ce que notre suivi corrobore.

L’éolien onshore a connu 5 mois sur 12 qui furent les moins venteux de ces 6 dernières années. L’éolien offshore s’est, quant à lui, mieux comporté (voir nos historiques sur www.meteo-renouvelable.be). Le taux de charge moyen belge de 2017 est cependant le plus faible rencontré depuis 2012.

Le soleil en 2017

Se basant sur notre référence bruxelloise, 2017 apparaît comme une année en-dessous de la moyenne de ces 9 dernières années.

L’IRM parle d’un rayonnement solaire au-dessus de la moyenne. La productivité s’avère néanmoins inférieure, ce qui pourrait s’expliquer par les températures élevées de l’été avec 7 journées (contre 4 normalement) à plus de 30°C et 33 journées à plus de 25°C (contre 30 normalement). Les fortes chaleurs affectent en effet la productivité photovoltaïque.

Il n’y a pas eu, à Bruxelles, d’épisodes neigeux faisant écran aux rayons du soleil, mais cela a peut-être pu être le cas dans d’autres régions de Belgique.

L’eau en 2017

Selon l’IRM, le bilan 2017 fut une année normale en matière de précipitations, malgré un déficit par rapport à la moyenne. Néanmoins, la répartition des précipitations sur l’année fut déséquilibrée, avec 3 saisons sèches et une concentration des précipitations sur les dernières semaines de 2017.

Par conséquent, la productivité hydraulique devrait être assez faible. En effet, les précipitations de fin 2017 seront valorisées positivement en énergie mais seulement début 2018.

Nous estimons un taux de charge à environ 21% (au lieu de 35% en moyenne), soit comme si les turbines hydrauliques avaient fonctionné au maximum de leurs puissance pendant 1.850 heures.

Les énergies renouvelables dans la consommation belge en 2017

Le mix électrique renouvelable en Belgique se compose des énergies de flux (éolien, solaire, hydro) et d’une énergie de stock : la biomasse.

Si l’APERe compile des mesures précises relatives au vent, au soleil et à l’eau, elle ne dispose par contre pas d’informations à jour sur la production d’électricité issue de la biomasse en Belgique.

Nous faisons l’hypothèse que cette dernière est restée constante en 2017 par rapport à 2015 et 2016.

Selon les chiffres de Elia, la consommation d’électricité en Belgique en 2017 – toutes filières confondues – fut très semblable à 2016.

Si l’on rapporte les productions électriques renouvelables à la consommation, nous observons que l’électricité consommée en Belgique fut satisfaite à plus de 18% par des sources renouvelables, dont une large majorité sont totalement d’origine belge – le solde étant de la biomasse importée.

Nous pourrions également dire que la production renouvelable belge couvre plus de 85% de la consommation annuelle des ménages belges (3.500 kWh/an).

Répartition par filières d’énergies renouvelables (2017). Plus de détails sur l’Observatoire belge des énergies renouvelables.

Zoom sur les énergies de flux en 2017

Les énergies renouvelables de flux – éolien, solaire, hydro – ont fourni en 2017 plus de 11% de la consommation finale d’électricité en Belgique.

Sources 2017

% consommation finale

Productivité

Photovoltaïque

3,7

962 kWh/kWc

Eolien Onshore

4,2

19%

Eolien Offshore

3,4

38%

Hydro énergie

0,2

21%

TOTAL

11.5 %